Chanteuse nomade, romanichelle sédentaire, poétesse bohème, diseuse d’étranges aventures, la Béarnaise Marilis Orionaa présente son quatrième album. Escortée de ses compagnons de longue route, le guitariste Olivier Kléber-Lavigne et le percussionniste Nicolas Martin-Sagarra, elle signe neuf des onze titres et interprète deux textes écrits à son intention par deux grandes figures du Béarn, Alexis Arette et Roger Lapassade.
Prière fervente ou rumba gitane, mélopée escarpée comme un sentier de chèvre ou ballade mélancolique, Marilis Orionaa chante dans sa langue comme on jette un charme. Il arrive que la voix délaisse les mots pour s’élever sans paroles, féérique, aérienne, tel le vol de la marie-blanque dans les Pyrénées. « Quelle est la destinée qui viendra de loin sur la route ou le pré pour m’ouvrir les yeux ? » s’interroge cette devineresse dans le titre éponyme de l’album. Bienvenue dans le monde ardent d’une trobadora aquitaine contemporaine.